Encouragé par son expérience au Burkina Faso, le Relais a voulu réitérer l’exploit en implantant un nouveau centre de tri de vêtements de seconde main au Sénégal. Le choix de Diamniadio ne doit rien au hasard. Située au carrefour des deux principales routes qui desservent l’intérieur du pays, la ville de Diamniadio bénéficié d’une situation géographique optimale. 

Pour un pays dont 80% de la population vit en milieu rural, seulement 4% des terres cultivables sont irriguées. Outre le commerce, les autres sources de revenus de la population proviennent de la pêche et du tourisme, mais aussi en grande partie des transferts d’argent effectués par des expatriés. Aujourd’hui, avec la raréfaction du poisson et la réduction du tourisme liée à la crise économique et financière dans le monde industrialisé, toute initiative de création d’emplois devient une aubaine pour l’économie nationale.

Depuis sa création en avril 2006, le centre de tri de Diamniadio est passé de 24 à 45 salariés. Il a mis en place une organisation adaptée, permettant de traiter 14 conteneurs, soit 380 tonnes de friperie, chaque mois. Un classage fin et adapté aux besoins locaux et une constance dans la qualité ont permis une percée rapide dans les différents marchés du pays.

 

 

 

Depuis ses 17 ans d’existence, le Relais Sénégal emploie tous ses travailleurs en contrat CDI à Diamniadio. Les autorités locales ne s’y sont pas trompées en saluant le rôle primordial du Relais Sénégal dans l’économie locale, et même bien au-delà du fait de l’impact sur le tissu économique et social de tout le pays : activité commerciale et emplois indirects générés, contribution à l’équilibre financier du pays via les différents prélèvements effectués, tant par la douane que les entités fiscales de l’Etat…

 

 

Avec le temps et l’expérience acquise, les conditions de travail ont été améliorées de façon significative. Une commercialisation optimale des vêtements triés a rendu possibles de nombreuses avancées sociales : mise en place du crédit à taux zéro « Espoir d’un Toit » , adhésion à une mutuelle de santé

Au plan salarial, les rémunérations sont 1,5 fois le SMIC. En outre, chaque travailleur bénéficie d’une couverture sociale prévue par la loi (cotisations à la caisse des retraites, allocations familiales) ainsi que d’une participation aux frais de transport, de nourriture, de frais vestimentaires, de couverture de soins de santé et d’une prime pour l’achat des fournitures scolaires versée à chaque rentrée des classes aux travailleurs parents d’élèves. 

Tout ceci a permis à celles et à ceux qui œuvrent pour cette nouvelle vision de la société de croire encore plus en l’Homme et d’être les acteurs d’une économie plus responsable et solidaire.

Lire le témoignage de Khadidiatou Yade, salariée du centre de tri de Diamniadio.